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Comment devenir DJ ?

13-10-2021
5 minutes

Beaucoup de monde rêve de devenir le prochain grand DJ international. Pourtant, il n’est pas nécessaire d’en arriver à une telle célébrité pour gagner sa vie en tant que disc-jockey. Si vous êtes passionné par la musique, à l’aise en public et que vous aimez les instruments électroniques, ce métier est peut-être fait pour vous. Suivez notre guide pour savoir comment devenir un DJ professionnel à son compte.

Qu’est-ce qu’un DJ ? 

On estime qu’il y a aujourd’hui environ 10 000 DJ, ou disc-jockeys, en activité en France. Artiste-compositeur ou animateur de soirée, en club ou pour des événements privés, le DJ intervient dans de nombreuses situations. 

 

Le cœur du métier de DJ, c’est avant tout d’animer des soirées dansantes et de faire du mix. En fonction de ses compétences et de ses envies, il peut officier dans des événements privés (entreprise, mariages et fêtes variées), mais aussi dans des événements publics (discothèques mais aussi concerts ou festivals de musique lorsqu’il est également compositeur). 

 

Pendant sa prestation, le disc-jockey enchaîne les morceaux de musique dont il a fait un mix sur ses platines ou son ordinateur pour créer une ambiance musicale généralement festive qui s’adapte au public et à l’atmosphère visée. Il peut également mixer et éditer les morceaux en utilisant des techniques de sampling (collage d’extraits musicaux) ou de scratching (création d’une nouvelle rythmique à partir de plusieurs morceaux ou de sons produits en direct). Dans ce cas, le DJ crée donc en direct une œuvre originale ou utilise des œuvres déjà existantes pour produire un contenu unique.   

 

Le disc-jockey est un passionné de musique qui souhaite partager sa créativité et son talent artistique avec un public. Le DJ peut endosser plusieurs casquettes : 

 

  • L’artiste DJ est une personne qui va se concentrer sur la création musicale en plus du mix de musiques existantes. Il va composer lui-même des morceaux ou reprendre ceux d’autres compositeurs pour en faire des arrangements musicaux. 

  • Le DJ animateur exerce son métier à partir de morceaux déjà existants, qu’il va enchaîner et mixer de la meilleure façon possible. Son rôle est alors de répondre aux envies et aux demandes de ses clients lors par exemple d’un mariage ou d’une soirée d’entreprise. Son principal défi ? Adapter la musique qu’il diffuse à l’ambiance générale, afin d’amener le public vers une humeur plus ou moins festive. 

 

Le travail d’un DJ est souvent perçu comme de l’improvisation. Au contraire, un DJ sélectionne toujours en amont les morceaux à diffuser et prépare les arrangements dont il va faire un mix afin de les enchaîner en toute fluidité. Qu’il crée une œuvre artistique à part entière ou qu’il anime plus simplement un événement, il doit être capable d’adapter son programme au public présent.

  

Comment devenir DJ ? 

Quelles sont les qualités d’un bon DJ ? 

Un DJ doit d’abord disposer d’un savoir-faire technique indispensable pour pouvoir mixer :  

  • Maîtriser au moins un logiciel de musique assistée par ordinateur (MAO) pour faire de l’édition musicale et du mix (par exemple Pro Tools, Logic Pro ou encore Ableton Live). 

  • La table de mixage est également un essentiel pour apprendre le métier. 

  • Le DJ doit également apprendre à composer sur synthétiseur, avec une boîte à rythmes ou encore grâce à des platines.  

 

Le DJ doit être prêt à jongler avec certaines spécificités du métier : 

  • Accepter des horaires décalés (soir, nuits et week-ends). 

  • Savoir faire preuve de flexibilité, et s’adapter aux goûts de ses clients. 

  • Faire preuve de diplomatie, car le DJ est au moins en partie responsable de la réussite de la soirée et en particulier de la bonne ambiance ! 

  • Savoir assurer sa promotion, car dans la majorité des cas, c’est le DJ lui-même qui démarche et trouve ses clients.  

Doit-on se former pour devenir DJ ? 

L’activité de DJ n’est pas réglementée, ce qui signifie qu’on peut se lancer et mixer sans diplôme ni formation. Néanmoins, un grand nombre de DJ ont suivi une formation musicale et pratiquent au moins un instrument. Il existe également des formations professionnalisantes dont les cours pourront vous préparer au métier de DJ. 

 

Elles se trouvent aussi bien en écoles publiques (BTS audiovisuel son) qu’en écoles privées (VAE Animateur Musical et Scénique à l’UPCA école des DJ, Formation DJ producteur chez DJ Network). Ces formations vous apporteront une maîtrise technique (MAO) et commerciale (communication, droits d’auteurs, réseaux sociaux, etc.) pour vous permettre d’apprendre les ficelles du métier.

  

Combien gagne un DJ en France ? 

Les revenus d’un DJ en France évoluent en fonction de : 

  • son statut (indépendant ou salarié) 

  • son expérience et sa réputation (acquise notamment par le bouche-à-oreille) 

  • les droits d’auteur reversés par la SACEM (Société des auteurs-compositeurs et éditeurs de musique), s’il compose lui-même sa musique. 

 

La majorité des DJ sont payés à la prestation et non pas à l’heure de travail. En moyenne, une prestation d’un DJ en mariage ou en soirée privée peut varier entre 500 et 1 000 €. Un DJ nommé résident d’un club bénéficie quant à lui d’un cachet régulier de 200 à 400 € par prestation de mixage. Un DJ plus connu pourra en revanche demander une rémunération plus importante. Bref, l’offre et la demande sont deux éléments centraux pour définir son niveau de rémunération. 

Une façon intéressante d’étoffer sa palette de compétences peut être de donner des cours pour apprendre à mixer. Non seulement cela vous aidera à vous faire connaître, mais qui plus est les cours peuvent constituer une source de revenus non  négligeable !  

 

Le saviez-vous ?

La Société des Auteurs-Compositeurs et Éditeurs de Musique (SACEM) est en charge de collecter les droits d’auteur, reverser les droits de diffusion, et négocier l’utilisation des œuvres musicales. En pratique, c’est le lieu où sont diffusés les morceaux qui doit payer des droits à la SACEM et non pas vous, le prestataire DJ. Par ailleurs, les événements privés, comme les mariages, ne sont pas concernés par le paiement de droits à la SACEM. 

 

Comment se lancer à son compte en tant que DJ ? 

Vous souhaitez devenir DJ mais vous ne savez pas quel statut juridique choisir ? Au-delà de la micro-entreprise, de l’intermittence, et du statut d’artiste-auteur, d’autres possibilités sont envisageables. 

 

Si vous êtes seul dans votre projet et que votre activité n’est pas considérée comme artistique, vous pouvez vous orienter vers une forme d’entreprise unipersonnelle comme la SASU ou l’EURL.  

 

Si vous voulez vous associer, par exemple avec un autre DJ ou un ingénieur du son, vous pouvez facilement évoluer vers une forme pluripersonnelle comme la SAS ou la SARL

 

Voici deux des principaux avantages qu’offrent ces sociétés : 

  • Si en micro-entreprise votre chiffre d’affaires ne peut pas dépasser 72 600 €, avec une société (SASU, SARL, EURL, SAS) il n’y a aucune limite ! 

  • Avec une société vous pourrez déduire vos frais et vos coûts fixes de votre chiffre d’affaires. Vous ne payez de charges que sur ce qu'il vous reste (c’est-à-dire votre bénéfice). En auto-entreprise, les charges ne sont pas déductibles, ce qui se révèle problématique si vous investissez dans du matériel technique, achetez de nombreux vinyles ou cumulez les frais de déplacement. 

 

Pour obtenir encore plus de détails, consultez notre comparatif entre auto-entreprise, EURL et SASU.  

Bon à savoir

Vous envisagez l’intermittence pour votre activité de DJ ? Ce statut possède de nombreux avantages, mais sachez tout le monde ne peut pas employer d'intermittent ! En effet, seules les entreprises du spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel peuvent vous rémunérer sous la forme de cachet. Si vous travaillez avec des clients hors de ces domaines, ce qui est souvent le cas pour un DJ animateur, le statut d'intermittent sera donc difficile à faire valoir. 

 

Et si c’est la micro-entreprise qui vous intéresse, nos partenaires du Portail Auto-Entrepreneur pourront vous aider à démarrer votre activité, puis à la gérer quotidiennement. 

Quel budget prévoir avant de devenir DJ ? 

Un DJ ne peut pas se lancer dans son activité et mixer sans posséder un matériel technique adapté à sa profession. S’il peut bénéficier d’un prêt de matériel pendant sa prestation, il a besoin de posséder une série de platines, d'ordinateurs, de synthétiseurs et de logiciels de Musique Assistée par Ordinateur (MAO) pour s'entraîner avant de jouer devant son public. 

 

Est-ce que vous avez besoin immédiatement d’un synthétiseur dernier cri ? Est-ce qu’un ordinateur puissant peut être acheté d’occasion ? Est-ce que votre matériel doit être transportable facilement (platines vinyles, enceintes, etc.) ? Avant de devenir DJ, listez tout le matériel dont vous avez besoin et définissez un budget précis en tenant compte de ce qu’il vous sera nécessaire d’acheter plus tard. La qualité de votre prestation dépend de votre créativité, mais investir dans un matériel en bon état vous aidera à être plus efficace. 

 

À titre indicatif, comptez dans les 500 € pour une table de mixage, de 200 € à 2 000 € pour un contrôleur DJ autonome ou USB, de 300 € à 4 000 € pour une platine et à partir de 400 € pour des enceintes professionnelles. Sans compter un budget conséquent pour l’achat de votre musique ! 

 

Quelles sont les obligations du DJ en freelance ? 

Avant de vous lancer en tant que DJ, vous devez être vigilant sur plusieurs points. Plusieurs  obligations encadrent le métier de DJ : 

 

  • Vous devez connaître les réglementations sur le bruit pour adapter le niveau sonore de la musique (par exemple 102 dB dans les salles de concert) et respecter les horaires prévus dans le lieu de diffusion.  

  • En tant que DJ indépendant, vous avez la possibilité de souscrire à une assurance (responsabilité civile professionnelle, protection de votre matériel). Même si elle n’est pas obligatoire, n’oubliez pas que votre matériel est votre outil de travail et qu’il s’agit d’un investissement onéreux. 

  • Tant que vous n’embauchez pas de salarié ou d’intermittent pour effectuer les prestations de DJ à votre place, vous n’aurez pas de besoin de la licence (ou récépissé) d’entrepreneur du spectacle. 

 

Créer son entreprise lorsqu’on est DJ peut sembler complexe quand on est concentré sur les tâches quotidiennes de son métier et qu’on est occupé à se perfectionner. Pour être certain de choisir le type d’entreprise qui correspond à vos besoins, faites appel aux experts de Simplitoo. Ils vous accompagnent dans toutes les étapes de création de votre société ! SASU, EURL, SAS ou SARL ? Ils sauront vous aiguiller ! 

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