Quel est le salaire d'un chauffeur VTC ?
Le nombre de chauffeurs VTC (autrefois appelés « de grande remise ») connaît une forte croissance depuis quelques années. Cette alternative aux traditionnels taxis séduit en effet de plus en plus d’usagers et les entrepreneurs sont aujourd’hui nombreux à se lancer dans ce marché en pleine expansion. Vous aimeriez savoir combien gagne un chauffeur VTC avant de tenter votre chance ? Quelles seront vos charges incompressibles ? Comment améliorer votre chiffre d’affaires ? Voici l’essentiel à connaître pour rentabiliser votre activité.
Chauffeur VTC salarié ou indépendant : qui gagne le plus ?
Le chauffeur salarié
Lorsqu’il est salarié, le chauffeur VTC travaille pour une entreprise spécialisée dans le transport de personnes. En CDD ou CDI, il doit respecter des horaires convenus avec sa hiérarchie. Son salaire est fixe et peut éventuellement être assorti de commissions sur les courses ou de primes annuelles.
Le véhicule et son entretien sont à l’entière charge du patron de la société. Le chauffeur VTC salarié n’a donc pas de charges supplémentaires à prévoir.
Son salaire mensuel varie généralement entre 1 800 € et 2 500 € brut par mois. Cette fourchette est relativement large car sa rémunération est fixée selon différents critères :
Expérience et / ou ancienneté dans le métier
Services proposés (VTC Premium, offres de courses partagées...)
Créneaux horaires travaillés (les heures de nuit ou de week-end étant bien sûr plus rémunératrices).
Le chauffeur indépendant
Lorsqu’il est à son compte, le chauffeur VTC travaille généralement avec une ou plusieurs plateformes qui le connectent avec des usagers : Uber, Bolt, Heetch, Free Now, Marcel ou encore Allocab pour ne citer qu’elles.
Cette mise en relation entre le chauffeur et l’usager qu’il transporte est évidemment facturée. Pour ce faire, la plateforme prélèvera une commission sur chacune des courses effectuées.
Si vous exercez en tant qu’indépendant, vous serez libre de prendre autant de missions que vous le souhaitez, sur les créneaux horaires de votre choix (journée, week-end, soirée, nuit).
Mais à la différence du chauffeur salarié, vous devrez payer certaines charges inhérentes à la profession : achat / location du véhicule, essence, entretien, etc. (on y revient dans la suite de cet article !).
Votre rémunération nette correspondra donc aux recettes de vos courses après déduction de l’ensemble de vos frais.
Si vous travaillez avec une plateforme, celle-ci fixera un tarif minimum pour la course mais pas de plafond. À vous donc de trouver le juste prix ! Notez également que toutes n’appliquent pas les mêmes commissions. Renseignez-vous avant de vous lancer !
La rémunération d’un chauffeur VTC indépendant est donc très variable puisqu’elle dépendra de plusieurs facteurs :
La commission prélevée par la plateforme de mise en relation
Ses horaires de travail
Le tarif kilométrique (selon votre localisation, la gamme de votre véhicule et les prestations proposées)
Ses frais d’investissement / de fonctionnement, le montant des cotisations et les autres charges annexes
De nombreux chiffres circulent sur internet et il est bien évidemment difficile d’estimer précisément combien gagne un chauffeur VTC tant les situations sont variables.
Toutefois, puisque la plupart des plateformes fixent un tarif minimum par course (7 € en moyenne), on peut estimer que pour une semaine de 40 heures, la rémunération mensuelle nette d’un chauffeur indépendant varie entre :
1 390 € et 1 920 € s'il travaille principalement en semaine
1 670 € et 2 280 € s’il exerce son activité essentiellement le week-end
Pour vous éclairer davantage sur le salaire d’un chauffeur VTC à son compte, sachez qu’en début d’année 2019, Uber a accepté de dévoiler les revenus de ses chauffeurs français à l’agence de presse AFP.
La plateforme a alors indiqué que le chiffre d’affaires moyen des conducteurs Uber s’élève à 24,81 € brut / heure. Pour calculer son salaire net, le chauffeur doit ensuite déduire la commission prélevée par Uber (25 %), les frais de service, la TVA et les cotisations sociales. Une fois ces déductions effectuées, son revenu horaire serait donc de 9,15 € net. Uber estime enfin qu’un chauffeur se connecte en moyenne 45,3 heures par semaine sur l’application de la plateforme, ce qui lui permet, d’après ces mêmes chiffres, d’obtenir un revenu net mensuel de 1 617 €.
Si vous souhaitez estimer plus précisément votre futur salaire, vous pouvez également utiliser le simulateur de revenus proposé par Uber.
Pour aller plus loin : Devenir chauffeur Uber en 5 étapes
Il existe de nombreuses plateformes ouvertes aux chauffeurs VTC indépendants. Vous avez donc le choix et surtout la possibilité de travailler pour plusieurs d’entre elles. Gardez à l’esprit qu’aucun contrat ne vous lie à ces sites de mise en relation. Vous devez donc les considérer comme des clients, et non des patrons.
Vous souhaitez démarrer votre activité de chauffeur indépendant ?
Chauffeur VTC : quelles sont les dépenses à prévoir ?
On vous en parle depuis le début de cet article, en tant que chauffeur VTC, vous devrez intégrer des dépenses obligatoires pour calculer votre revenu net.
Voici une liste non exhaustive des charges qu’il vous faudra anticiper :
Achat ou location de la voiture : n’oubliez pas que votre véhicule devra remplir des caractéristiques techniques précises (nombre de places, puissance du moteur, ancienneté...). Pensez à vous rendre sur les plateformes de mise en relation pour connaître les modèles acceptés.
Entretien et nettoyage du véhicule : nous vous conseillons d’être rigoureux et régulier afin d’éviter des réparations trop coûteuses
Réparations : malgré tout votre sérieux, des imprévus sont toujours possibles. Pensez à vous constituer une trésorerie de secours, au cas où !
Contrôle technique annuel obligatoire (de 50 € à 100 €)
Carburant (prix variable selon votre consommation et de votre activité)
Assurances relatives à l’activité professionnelle et au véhicule (entre 2 000 € et 3 000 € / an)
Grâce à son comparateur en ligne, notre partenaire Coover vous accompagne pour vous aider à trouver la meilleure assurance possible adaptée à vos besoins !
Frais de stationnement
Frais de repas (si vous mangez dehors)
Frais administratifs : création d’entreprise, immatriculation au registre VTC, éventuellement frais d’expert-comptable, d’avocat ou encore de publicité...
Frais d’abonnement à des plateformes de réservations de VTC
Louer ou acheter une voiture, vous hésitez ? Et si vous testiez la location avec option d’achat (LOA), encore appelée leasing. En choisissant cette formule, vous payez des mensualités, comme dans le cadre d’une location, durant une période définie à l’avance (généralement entre 2 à 5 ans). À l’issue de cette période, vous pouvez alors, si vous le souhaitez, devenir propriétaire du véhicule. Le coût tiendra évidemment compte des mensualités que vous avez déjà versées.
Cette liste de dépenses vous inquiète ? Rassurez-vous et surtout anticipez ! C’est en préparant votre projet bien en amont que vous mettrez toutes les chances de votre côté. L’objectif : compenser ces sorties d’argent par des recettes suffisantes et bien sûr vous assurer le niveau de vie que vous souhaitez atteindre.
Pour vous aider, nous vous conseillons d’établir un business plan. Rédiger ce document vous permettra notamment de préciser votre budget d’investissement, votre grille tarifaire et votre plan d’évolution. Il sera également une bonne occasion d’évaluer la concurrence (étude de marché) et donc de définir votre stratégie commerciale afin de tirer votre épingle du jeu.
Comment gagner plus en tant que chauffeur VTC ?
Là aussi, soyez fin stratège et ne vous lancez pas tête baissée ! Pour vous aider, voici quelques conseils à appliquer pour optimiser votre salaire de chauffeur VTC.
1 - Vérifiez si vous avez le droit à des aides
Vous êtes peut-être éligible à l’ACRE. Cette aide ouvre droit à une exonération de cotisations sociales (assurance maladie, maternité, invalidité, décès, prestations familiales, assurance vieillesse de base) durant les 4 premiers trimestres civils de votre activité. Attention, ce coup de pouce est soumis à des conditions de revenus !
Si vous êtes inscrit à Pôle Emploi et que vous touchez l’ARE, vous pouvez (là aussi sous conditions) continuer à percevoir une partie de vos allocations chômage en plus de vos revenus non-salariés. Cela dépendra de votre date d’inscription à Pôle Emploi et du montant de votre chiffre d’affaires.
Pour connaître l’ensemble des aides et leurs critères d’éligibilité, consultez notre article sur les aides à la création d’entreprise.
2 - Réfléchissez à la forme juridique de votre société
Auto-entreprise, SASU, EURL ? Réfléchissez bien avant de vous décider et n’hésitez pas à solliciter les conseils de professionnels.
Ce choix n’est pas anodin car il aura un impact sur les aides auxquelles vous pouvez prétendre, votre régime social, le paiement de vos cotisations sociales ou encore votre imposition.
Pour aller plus loin : Quel est le meilleur statut pour devenir chauffeur VTC ?
3 - Visez la rentabillité
Trouvez le bon équilibre au moment d’établir votre grille tarifaire : ne proposez pas des tarifs exorbitants mais ne vous bradez pas non plus ! Vos tarifs devront être attractifs sans vous desservir.
Regardez du côté de la concurrence et posez-vous les bonnes questions : quels sont les tarifs des autres chauffeurs ? Quels sont les horaires et les secteurs géographiques où la demande est plus forte ? Quelles sont les plateformes les plus rentables ?
Autre astuce bien connue des chauffeurs VTC : choisissez attentivement vos courses et privilégiez celles qui vous amènent là où vous êtes sûr de trouver un autre client. Rien de pire en effet pour votre rentabilité que de parcourir des kilomètres sans usager à bord de votre véhicule.
À la différence des taxis, le chauffeur VTC n’a pas le droit de prendre un client au hasard d’une rue. Chacune de ses courses est en effet réservée à l’avance et leurs prix fixés en amont.
4– Ciblez votre clientèle
Vous pouvez privilégier une clientèle haut de gamme et / ou proposer des services de luxe (belle voiture, snacks offerts, propreté impeccable, grande discrétion, etc.).
S’ils sont satisfaits de vos services, vos clients seront tentés de vous recontacter, voire de vous recommander. Ne sous-estimez pas le bouche-à-oreille pour vous constituer un carnet d’adresses !
Vous êtes prêt à vous lancer et souhaitez être accompagné dans votre création d’entreprise ? Nos experts sont là pour vous soutenir et vous conseiller dans vos démarches.
Contactez-nous et faisons un bout de chemin ensemble !