Comment ouvrir une micro-crèche ?
Si vous aimez vous occuper d’enfants en bas âge et que vous envisagez d’en faire votre métier, la micro-crèche peut être une structure faite pour vous. Comment travailler dans le domaine de la petite enfance ? Quelles conditions remplir pour ouvrir une micro-crèche ? Quelles sont les démarches obligatoires ? Suivez notre guide complet en 7 étapes !
Étape 1 : définissez précisément votre projet
Créée en 2010, la micro-crèche est une version réduite et simplifiée de la crèche standard. Elle permet d’accueillir jusqu’à 12 enfants, âgés de 10 semaines à 6 ans. Sa petite taille offre un encadrement et un suivi très personnalisés des enfants.
Avant d’entamer vos démarches de création, il vous faudra commencer à tracer les grandes lignes de votre projet : horaires, nombre de places, services, organisation...
Posez-vous de nombreuses questions et mettez votre projet à l’épreuve. Voici ainsi quelques questions que vous pouvez vous poser afin de préciser votre plan :
Combien d’enfants pourriez-vous accueillir ? En conséquence, de combien d’encadrants aurez-vous besoin, et pour quel budget ?
Comment aménager les locaux pour répondre aux besoins et à la sécurité des enfants ?
Quelle organisation imaginez-vous ? Vous pouvez dresser un planning d’activités pour vous aider, par exemple.
Quelle structure (entreprise, association...) sera adaptée à votre projet ?
Comment sera construite votre équipe ? Vous pouvez notamment imaginer un planning pour vous rendre compte des besoins.
Étape 2 : faites une étude des besoins
Pour poser les fondations de votre projet, il est également nécessaire d’évaluer les besoins sur le territoire où vous souhaitez vous implanter. Cela vous permettra d’estimer vos chances de créer une clientèle.
Il vous faudra développer une étude de marché, réunissant :
Une étude quantitative : vous déterminerez les besoins, données chiffrées à l’appui
Une étude qualitative : elle vise à comprendre la situation avant l’implantation (politique de la commune, stratégie de la concurrence...)
Étape 3 : faites un business plan
Évaluer la viabilité de votre projet d’un point de vue financier est une phase incontournable. Cela n’est certes pas la partie la plus amusante, mais elle s’avère essentielle pour le fonctionnement de votre micro-crèche.
Quelles sont les étapes ?
Rendre le projet attractif, c’est-à-dire estimer la rentabilité de vos activités, votre connaissance du marché etc.
Étudier le marché, notamment la concurrence et la clientèle
Déterminer votre stratégie, par exemple le type de service ou produit proposé, la façon de le vendre, etc.
Choisir votre équipe, des associés à la main d’œuvre, qui donneront vie au projet
Évaluer le budget pour lancer votre activité et la faire fonctionner (coût d’obtention et d’aménagement du local, salaires à verser à votre personnel, etc.)
Financer le projet, autrement dit comment vous y prendre pour réunir l’argent dont vous avez besoin
Opter pour le bon statut d’entreprise, on parle de forme juridique
Pour en savoir plus sur sa préparation : Business plan : les 7 étapes pour le réussir
Une petite astuce pour aménager votre espace à moindres frais : pensez à acheter d’occasion. Beaucoup de parents revendent leur matériel (lits, jouets etc.) en excellent état à prix cassés !
Existe-t-il des aides financières ?
La réponse est oui ! Mais attention, ces mécanismes d’aides n’étant pas cumulables, vous devrez faire un choix :
La Prestation Accueil Jeune Enfant micro-crèche (PAJE) : cette aide, choisie par la structure, bénéficie en réalité aux familles. Versée par la CAF, elle permet de compenser une partie des frais de garde. Cela peut en conséquence renforcer l’attractivité de votre micro-crèche.
La Prestation de Service Unique (PSU) : cette aide versée par la CAF prend en charge une partie des dépenses de fonctionnement de la micro-crèche. Notez bien qu’il ne s’agit pas d’un droit. L’attribution de la PSU dépendra donc de l’acceptation du dossier de votre micro-crèche par la CAF.
Une multitude d’aides aux entrepreneurs existent en parallèle ! Ainsi, vous pouvez avoir accès à l’ARCE, l’ARE ou encore le NACRE. Perdu ? Découvrez notre récapitulatif des aides à la création d’entreprise !
Étape 4 : choisissez la forme juridique pour votre micro-crèche
Afin d’ouvrir votre micro-crèche, vous devez opter pour une structure juridique. Les formes envisageables sont diverses et variées. Néanmoins, les plus courantes pour les micro-crèches sont les SARL et les SAS.
Les SARL et les SAS existent également en forme unipersonnelle (qu’on appellera alors respectivement l’EURL et la SASU) dans le cas où vous souhaitez en être l’unique associé.
Vous craignez de changer d’avis ? Pas de panique, il est possible de transformer une SARL en EURL ou une SAS en SASU, et inversement !
La SARL est destinée aux personnes souhaitant se laisser guider : elle est strictement encadrée par le Code de commerce, ce qui peut vous éviter une mauvaise surprise en cas d’oubli.
Pour sa part, la SAS offre un régime plus souple et vous permet davantage de définir les modalités de votre société.
Dans tous les cas, SAS et SARL présentent des atouts et des inconvénients propres ! Pour en savoir plus : Créer une SAS ou une SARL : quel statut choisir ?
Attention : la création d’une société implique la rédaction de statuts d’entreprise. Simplitoo est là pour vous aider en cas de besoin !
Étape 5 : trouvez un local
Félicitations, vous touchez presque au but ! Il vous faut maintenant trouver un local où lancer votre micro-crèche. Il peut être acheté ou loué.
Pour toutes les crèches, l’espace intérieur doit être supérieur à 7m2 par place autorisée. Par exemple, si vous accueillez 10 enfants, vous disposer d’un local d’au moins 70m2.
Pour les espaces extérieurs, les micro-crèches sont soumises soit :
À un minimum de 15m2 de superficie
À un minimum de 15m2 d’espace intérieur supplémentaire, pour l’éveil et la motricité de l’enfant (en remplacement d’un extérieur)
Nous vous conseillons de souscrire une assurance pour vous protéger des risques résultant de l’exercice de votre activité. Cela peut se révéler très utile en cas de sinistre dans vos locaux ! Coover compare pour vous l’ensemble des assurances nécessaires à votre activité pour vous proposer celle qui vous ira comme un gant.
Étape 6 : recrutez le personnel encadrant et nommez le référent technique
Trouvez le personnel qualifié
La crèche doit compter au moins un encadrant professionnel pour 6 enfants. En revanche, il faut 2 encadrants pour 5 enfants qui ne marchent pas et 8 enfants qui marchent au minimum !
Un encadrant professionnel doit être :
Un assistant maternel agréé attestant d’au moins 3 ans d’expérience. L’agrément est une certification officielle délivrée par le Conseil Général, reposant sur l’évaluation du candidat et de son logement.
OU une personne attestant d’une qualification de niveau V minimum (CAP Petite Enfance, auxiliaire de puériculture...) ainsi que 2 ans d’expérience.
OU être titulaire d’un diplôme relatif à la puériculture (puéricultrice, auxiliaire de puériculture, psychomotricien...) ou d’infirmier.
Vous l’avez compris, il n’existe pas de formations spécifiques pour les personnels de micro-crèches.
Si vous souhaitez simplement être gestionnaire et donc avoir un rôle purement administratif, ces exigences de diplômes ne s’appliquent pas. Elles ne concerneront que le personnel encadrant les enfants.
Nommez le référent technique
La désignation d’un référent technique (RT) est obligatoire pour l’ouverture d’une micro-crèche. Il est en charge du projet : ainsi, il gère le personnel et le fonctionnement de la crèche. Il a notamment pour mission de vérifier que la structure permet la sécurité et l’épanouissement des enfants.
Le RT doit être titulaire d’un diplôme d’état d’éducateur de jeunes enfants et posséder un minimum de 3 ans d’expérience. Aucun membre de votre équipe n’a cette qualification ? Ce n’est pas un souci, vous devrez simplement prévoir la visite régulière d’un professionnel qualifié.
Le référent technique peut assurer ce suivi dans le cadre d’un contrat à temps partiel, au minimum 10 heures par semaine, sur au moins 2 jours (dont la moitié sur place, aux heures de présence des enfants).
Étape 7 : Ouvrez votre micro-crèche
Pendant vos formalités de création, vous vous adresserez à plusieurs interlocuteurs :
Le maire de la commune où vous souhaitez implanter la structure
Le Président du Conseil général
La Protection Maternelle et Infantile du Conseil Général
La Caisse des Allocations Familiales dont vous dépendez
Pour ouvrir une micro-crèche, vous devrez tout d’abord obtenir une autorisation d’ouverture provenant du président du Conseil Général du département où souhaitez l’établir. Ce document sera délivré à l’appui d’un avis d’un médecin du service de Protection Maternelle et Infantile (PMI).
Pour cela, il vous faudra envoyer un dossier comprenant :
Une lettre de demande d’autorisation de création adressée au Président du Conseil général
Une étude des besoins sur le territoire choisi pour établir votre micro-crèche
Les statuts de votre entreprise
Les informations sur votre micro-crèche :
Informations sur le lieu (adresse)
Objectifs, modalités et moyens mis en œuvre
Capacité d'accueil et l’effectif envisagé
Nombre et qualification du personnel
Nom et qualification du gestionnaire
Le projet d’établissement et règlement
Plans des locaux
Budget prévisionnel
Si pertinent, la déclaration au préfet prévue pour les établissements de restauration collective ainsi que les documents en ayant découlés.
Faites connaître votre micro-crèche afin de vous créer une clientèle :
Parlez-en ! Le bouche-à-oreille sera votre meilleur allié.
N’hésitez pas à utiliser les réseaux sociaux (création de profil pour votre crèche, publications dans des groupes dédiés…)
Mettez en avant les traits caractéristiques de votre crèche. Vos repas sont entièrement biologiques, vous mettez un point d’honneur à développer la créativité des enfants ou encore à les préparer pour l’entrée à l’école ? Mentionnez-le !
Si vous le souhaitez, vous pouvez également mettre en place une politique d’essai, afin de convaincre les parents de votre efficacité et de votre sérieux.
Prêt à vous lancer ? Si vous avez des interrogations sur le choix de la structure ou encore sur ses modalités, n’hésitez pas à nous contacter ! Nous sommes là pour vous accompagner.