Devenir pet sitter : comment créer son entreprise ?
Passionné des animaux, vous aimeriez gagner votre vie en gardant Médor ou Minette ? Le métier de pet sitter est probablement fait pour vous ! Découvrez tout ce que vous devez savoir avant de vous lancer dans la promenade ou la garde d'animaux à domicile.
Les différents types de garde d'animaux
Depuis toujours, vous adorez les animaux ? Peut-être avez-vous grandi entourés d'amis à quatre pattes ou rêviez d'être vétérinaire ? Depuis chez vous ou au grand air, le métier de pet sitter est flexible et prend des formes variées.
La prestation de promenade simple
Cette formule se retrouve particulièrement en journée et dans les grandes villes.
Elle est prisée des propriétaires qui disposent de peu de temps pour assurer les promenades quotidiennes de leur compagnon à quatre pattes. En effet, un chien peut difficilement être laissé seul en appartement toute une journée.
Pour le pet sitter, elle présente plusieurs intérêts :
la clientèle fait régulièrement appel à ses services : les jours de promenade sont généralement les mêmes d'une semaine à l'autre, les besoins sont sur une longue durée
avec l’accord de leurs propriétaires respectifs, il est possible de promener plusieurs chiens à la fois et donc de bénéficier d'un revenu plus important pour un temps de travail équivalent
la promenade est la seule activité de garde d'animaux qui ne nécessite pas de formation spécifique
La garde d'animaux au domicile de leur propriétaire
Dans ce cas, les missions sont diverses :
nourrir l'animal
vérifier son état de santé et le câliner
s'assurer de la propreté de son couchage ou de sa litière
jouer avec lui voire le promener
intervenir en cas de problème, éventuellement de l'amener chez le vétérinaire
La garde d'animaux au domicile des propriétaires se fait essentiellement sur les périodes de vacances, notamment scolaires. Cette contrainte doit correspondre à votre mode de vie, qui doit vous permettre d’être disponible lorsque nécessaire.
Plusieurs formules sont envisageables : venir une ou plusieurs heures par jour chaque jour, voire même élire domicile chez les personnes en vacances pour les animaux très demandeurs.
Vous pourriez également proposer de la garde d'animaux au domicile de personnes dépendantes. Il s'agit d'une activité de Services à la Personne (SAP) qui ne nécessite d’obtenir une déclaration ou demande d’agrément.
Ainsi, les personnes dépendantes pourront bénéficier du crédit d'impôt Services à la Personne : avantage fiscal qui représente 50% des dépenses annuelles dans les prestations concernées (dans la limite de 12 000 €). N'hésitez pas à communiquer sur ce service spécifique !
La garde d'animaux à votre domicile
Dans ce cas, vous devrez adapter votre domicile à cette forme de pet sitting, voire à créer une pension pour animaux.
Vous gardez plusieurs animaux en même temps ? Pensez aux possibles mésententes entre eux. Il faudra alors pouvoir les séparer tout en préservant leur bien-être. Cette activité doit également correspondre à votre mode de vie. Ce n'est peut-être pas l'idéal, par exemple, si vous avez des enfants en bas âge.
Veillez à ce que les propriétaires vous confient un animal à jour de ses vaccins, et qui aura été traité au vermifuge et à l’antiparasitaire afin d'éviter toute contamination possible entre les différents animaux en garde.
Se spécialiser
Certains pet sitters se spécialisent dans une espèce, comme les dog sitters (garde de chiens) ou les cat sitters (garde de chats).
Vous pouvez également vous spécialiser dans la garde des Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC) : rongeurs, poissons, reptiles, oiseaux, etc. Quoi qu'il en soit, vous devrez parfaitement connaître les spécificités de l'espèce que vous choisirez. Par exemple certaines espèces de poissons peuvent se contenter de granulés alors que d'autres ont besoin de nourriture vivante, ou la plupart des plantes sont toxiques pour les chats.
La formation
À l'exception des seules prestations de promenade, la garde d'animaux est une activité réglementée. Cela signifie qu'une formation spécifique est obligatoire. Pour justifier de votre capacité professionnelle, vous devez, au choix :
être titulaire d'un Certificat de Capacité des Animaux de compagnie d'espèces Domestiques (CCAD)
ou, depuis 2016, disposer d'une attestation de connaissance pour les animaux de compagnie d'espèces domestiques (ACACED), attribuée par la Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (DRAAF)
avoir une certification professionnelle enregistrée au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) ou l'un des diplômes de la liste des annexes II et III de l'arrêté du 4 février 2016
Selon l’article L.215-10 du code rural, exercer une activité de garde d’animaux (c’est à dire au-delà de la promenade) sans disposer de l’ACACED ou d’une formation équivalente vous expose à une amende de 7 500 €.
Notons enfin que pour vous épanouir dans votre activité de pet sitter, il est essentiel que vous soyez passionné par les animaux, disponible et à l'écoute de leur maître et aimiez travailler de façon autonome.
Le statut juridique
S'agissant d'une activité professionnelle, vous devrez obligatoirement déclarer votre activité.
Cas n°1 : vous vous lancez seul
L’entreprise individuelle
Vous souhaitez devenir pet-sitter pour en tirer en revenu complémentaire ? Le statut auto-entrepreneur, régime simplifié de l’entreprise individuelle, peut vous convenir. En micro-entreprise (ou auto-entreprise), votre chiffre d’affaires (CA) ne pourra pas excéder 72 600€ annuels pour de la prestation de services. Nous vous conseillons donc d’estimer votre CA afin de savoir si cette forme peut convenir à votre projet. A noter également que vos frais d’achat et de fonctionnement ne sont pas déductibles.
En revanche, si vous optez pour une entreprise individuelle classique, vous n’aurez pas de plafond de CA à respecter. Cependant, votre patrimoine personnel n’est pas protégé et peut être saisi en cas d’endettement de votre entreprise. Votre responsabilité n’est pas limitée à hauteur des apports (contrairement à la SASU ou à l’EURL).
La SASU ou l’EURL
Vous souhaitez faire du pet-sitting votre activité principale ? Une structure juridique plus conséquente, comme la SASU ou l’EURL, pourrait vous convenir. Une société vous permettra :
générer des revenus sans limite de chiffre d’affaires
déduire la TVA sur vos achats professionnels (nourriture éventuelle, cage, matériel divers, barrières pour la sécurité)
d’avoir une image plus professionnelle auprès de vos clients.
Pour vous aider à choisir, sachez que :
En SASU, le président associé unique a le statut d’assimilé salarié. Il dispose d’une couverture sociale proche de celles des salariés, mais il n’aura pas le droit aux allocations chômage.
En EURL, le gérant associé est un travailleur non salarié (TNS). Ses charges sociales sont certes moins élevées, mais sa couverture sociale est également moins avantageuse.
Pour en savoir plus, consultez notre article de comparatif entre SASU et EURL.
Cas n° 2 : vous vous associez avec d’autres personnes
Votre activité marche bien, et tous les propriétaires d’animaux de compagnie du quartier savent à présent que vous êtes digne de confiance ? Vous pourrez alors envisager de vous associer afin de faire grandir votre société, par exemple pour créer une pension !
Vous aurez alors le choix entre une SAS et une SARL. Pour vous guider, sachez que :
Le régime de la SARL est plus encadré par la loi, par exemple en ce qui concerne la rédaction des statuts. Le dirigeant est assimilé à un travailleur non salarié (TNS), ce qui signifie qu’il aura moins de cotisations sociales, mais également une couverture sociale réduite !
Le régime de la SAS est plus souple : en effet, les associés définissent eux-mêmes leurs règles de fonctionnement (pouvoirs du dirigeant, répartition des bénéfices, etc.) en rédigeant les statuts. C’est un exercice qui nécessite le plus souvent l’appui d’un professionnel du droit ! Dès lors, n’hésitez pas à faire appel à nos experts de Simplitoo qui rédigeront avec vous des statuts adaptés à votre situation ! À noter également que le dirigeant de la SAS est assimilé salarié et bénéficie donc d’une meilleure couverture sociale. En revanche, il ne cotise pas pour le chômage.
Assurer son activité
Aucune assurance n'est obligatoire pour exercer l'activité de pet sitter. Toutefois, une assurance responsabilité civile professionnelle et une protection juridique vous protégeront en cas d'incident.
L'assurance responsabilité civile professionnelle vous sera utile en cas d'accident causant dommage corporel ou matériel. Ça peut être le cas si, par inadvertance, vous détériorez le domicile de votre client.
La protection juridique couvrira les frais judiciaires en cas de litige, par exemple si vous perdez l’animal dont vous avez la charge, ou si l’animal s’empoisonne accidentellement en ingérant un aliment qui ne lui était pas destiné. Elle vous sera utile si un propriétaire estime que vous n'avez pas rempli correctement vos fonctions et qu'il s'en est trouvé lésé. Il s’agit d’une garantie auprès de l’assureur, à souscrire seule ou avec le contrat d’assureur.
L’article 1243 du Code civil prévoit que le propriétaire d’un animal est responsable civilement des dommages causés par celui-ci, même s’il s’est perdu ou échappé. Cette responsabilité s’étend à vous dans la mesure où en tant que pet sitter, la garde de l’animal vous a été transférée pour une durée déterminée.
Se lancer : nos meilleures astuces
Déterminer ses tarifs
Pour déterminer vos tarifs, la première des choses à faire est de regarder les prix pratiqués par vos concurrents. Notez toutefois que de nombreux particuliers s'improvisent dog sitter ou cat sitter sans être formés ni déclarés. Outre que cela les place dans l’illégalité, leurs tarifs peuvent ne pas vous correspondre.
Par ailleurs, si vous voulez créer votre entreprise de pet-sitting, être agréé est un gage de crédibilité et de sérieux. Il s’agit également d’une une étape indispensable pour évoluer plus loin dans son projet professionnel, par exemple pour monter une pension animalière avec Simplitoo ! Outre les responsabilités plus importantes, un professionnel aura des charges sociales et fiscales à régler.
Les tarifs peuvent varier selon les zones géographiques. À titre indicatif, ils sont généralement de :
- 20 à 30 € la promenade d’un chien,
- 10 à 30 € la visite,
- 20 € à 40 € la garde à domicile d’un chat.
Des majorations peuvent être appliquées pour le travail effectué les dimanches et jours fériés. Enfin, certains pet sitters facturent des frais kilométriques pour les déplacements effectués à domicile.
Comment trouver ses premiers clients ?
Le meilleur moyen pour se constituer une solide clientèle reste le bouche-à-oreille et la fidélisation de ses clients. Encore faut-il trouver les premiers maîtres qui vous feront confiance. Pour cela, vous disposez de plusieurs solutions :
créer votre site internet et mettre en avant vos services, vos qualifications et votre expérience
être actif sur les réseaux sociaux (en particulier Facebook et Instagram) afin de montrer votre manière de travailler à de possibles futurs clients
déposer des affiches et flyers dans des endroits stratégiques (cabinets vétérinaires, toiletteurs, animaleries, parcs, etc.)
vous inscrire sur une plateforme de mise en relation entre propriétaires et pet sitters. Elles foisonnent sur internet : Animaute, Holidog, Yoopies, etc
Les évolutions possibles
Voilà quelque temps que vous pratiquez la garde d'animaux et ce métier vous passionne toujours autant. Et si vous développiez votre activité ?
Pourquoi ne pas créer une pension ? Pension canine ou pension féline, il s'agit d'un bon moyen de poursuivre le pet sitting tout en augmentant le nombre de compagnons à quatre pattes sous votre surveillance. Outre la formation que vous possédez déjà en tant que pet sitter, l'ouverture d'une pension animalière impose :
des locaux adaptés et une déclaration d’activité auprès de la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations (DDCSPP)
un vétérinaire désigné
une déclaration à la préfecture pour la garde de plus de 10 chiens, et une autorisation préfectorale pour plus de 50 chiens
la tenue d'un registre des entrées et sorties d'animaux
Votre activité de dog sitter ou de cat sitter pourrait également vous mener à créer un élevage. Vous devrez alors créer une entreprise agricole (EARL).
Dans les deux situations, l'évolution de votre activité nécessite une adaptation de votre statut juridique. Nous sommes là pour vous aider à déterminer la forme juridique qui vous convient. Nous vous facilitons également la création de votre société en prenant en charge les démarches administratives. Prêt à vous lancer ?