Comment devenir voyant ?
Depuis la Grèce antique, le métier de voyant fascine le public et reste entouré d'une aura de mystère. Au-delà du cliché de la boule de cristal de la voyante affublée de sa broche, cette profession utilise de nombreux supports, comme le tarot, l'astrologie ou le marc de café, pour faire ses prédictions. Si elle est souvent considérée comme un don, la voyance est aussi un savoir-faire qui se travaille ! Vous êtes curieux et souhaitez en savoir plus avant de vous spécialiser ou d’entamer une éventuelle reconversion professionnelle ? On vous aide à y voir plus clair sur les étapes clés pour créer votre entreprise de voyance.
Qu’est-ce que la voyance ?
Un art divinatoire qui permet d’éclairer le passé ou l’avenir
La voyance est un art divinatoire dans lequel le professionnel perçoit une ou plusieurs informations dans l’espace et dans le temps grâce à ses facultés extra-sensorielles. Le voyant a la faculté d’apporter des révélations sur l’avenir de la vie des personnes qui les consultent. Ces arts divinatoires peuvent s’exercer de diverses manières.
La voyance pure
Grâce à sa sensibilité hors-norme, il peut capter des informations au moyen de manifestations comme des flashs, des ressentis ou encore des visions. C’est ce qu’on appelle la voyance pure, car elle ne passe pas par des supports comme l’astrologie, les cartes du tarot ou des livres spécifiques.
La mantique
Une autre forme de voyance, appelée mantique, nécessite l’utilisation de différents supports comme la célèbre boule de cristal, les cartes, les livres ou encore le marc de café. À titre d’exemple, dans une boule de cristal, le voyant ou la voyante à en devenir voit des couleurs qui ont, chacune, une signification spécifique et renseigne sur l’avenir de la vie du client. Quant au marc de café, il se dépose au fond d’une tasse et les formes qui s’y dessinent ont un sens particulier.
La voyance n’est pas une discipline récente. Dès la Grèce antique, les augures étaient considérés comme des facultés divinatoires héritées des Dieux. Plus tard, au XVIe siècle, les prophéties de Nostradamus sont une autre illustration de la voyance.
Une profession non réglementée
La voyance est une profession libérale non réglementée parfois pointée du doigt, pour la simple raison que n’importe qui peut se déclarer voyant ou voyante sans disposer des aptitudes personnelles et compétences professionnelles pourtant requises.
Néanmoins, depuis 1987 la profession s’est organisée pour lutter contre les pratiques jugées trompeuses et permettre aux personnes intéressées de solliciter des professionnels sérieux. L’association des professionnels de la voyance INAD Pro dispose ainsi d’un annuaire et a élaboré une charte morale et professionnelle en la matière.
Quelle est la différence entre voyance et médium ? Le voyant ou la voyante a la capacité de percevoir des évènements dans le passé, le présent ou le futur de la vie d’une personne. Le médium, quant à lui, est un intermédiaire entre le monde des vivants et l’au-delà, entre la vie et le monde des morts. Il peut entrer en communication avec des personnes décédées.
Quels sont les prérequis pour devenir voyant ?
Aucune école ou formation préparant au métier de voyant ne bénéficie d’une reconnaissance par les autorités françaises : une formation n’est donc pas un prérequis pour devenir voyant. Cependant, des offres de cours existent, en ligne comme en présentiel afin d’apprendre par exemple à user en pratique de certains supports divinatoires. Des livres consacrés à la voyance sont également disponibles à la vente.
Vous l’avez compris, l’essentiel est de disposer de qualités propres et de pratiquer. En dehors de ce que l’on appelle un « don », quelques aptitudes sont importantes pour s’orienter vers cette profession, parmi lesquelles :
La sensibilité
L’intuition
L’impartialité
L’empathie
Le voyant ou la voyante doit également être animé par un sentiment profond d’honnêteté. Il n’est pas rare que les personnes qui consultent soient en situation de fragilité, par exemple suite à un deuil ou à une séparation, et l’objectif n’est pas de les tromper ou d’abuser de leur vulnérabilité.
Comment bien préparer son projet ?
Pour se lancer en toute sérénité, plusieurs démarches peuvent s’avérer utiles avant de démarrer votre activité de voyant et trouver vos premiers clients.
Étudier la concurrence pour se démarquer
Réfléchir au service que vous proposez et aux conditions dans lesquelles vous l’offrez va vous permettre de mieux vous positionner par rapport à vos concurrents. Vous pouvez pour cela rédiger un business plan. Disposerez-vous de votre propre local, ou recevrez-vous chez vous ? Quel est le profil de vos clients ? Quel est le format idéal d’exercice de votre activité ? Quelle est votre technique de prédilection, et sur quel thème (amour, mort, santé, etc.)
Pour ce faire, identifiez quels sont les professionnels déjà en exercice dans votre futur secteur d’activité. En particulier, si vous souhaitez proposer des consultations en ligne, consultez les sites de vos confrères pour vous inspirer.
Vous pourrez ainsi trouver des idées pour tenter de vous démarquer de la concurrence, comme :
Proposer une première consultation gratuite ou pour seulement quelques euros
Prévoir des offres couplées avec deux techniques de voyance si vous les maîtrisez
Offrir la possibilité de séances de couple ou familiales
Il peut être utile de réaliser un budget prévisionnel des dépenses et des recettes envisagées pour vous rassurer sur la faisabilité de votre projet. Vous pouvez vous inspirer d’exemples de business plan sur internet pour le réaliser.
Quel statut juridique choisir pour devenir voyant ?
Le choix d’un statut juridique est une des questions primordiales à se poser lorsque l’on souhaite exercer le métier de voyant. Deux principales options s’offrent à vous : créer une entreprise individuelle, et plus particulièrement une micro-entreprise, ou bien une société.
L’auto-entreprise
En auto-entreprise, vous paierez des cotisations sociales sur votre chiffre d’affaires. Le paiement de vos taxes, cotisations et impôts est également simplifié : c’est pour cela qu’on parle d’un régime micro-fiscal et social.
Pour en bénéficier, l’auto-entrepreneur ne doit toutefois pas réaliser un chiffre d’affaires annuel hors taxes supérieur à 72 600 euros (prestation de services).
Cette option possède néanmoins deux inconvénients majeurs : l’auto-entrepreneur est responsable de ses dettes professionnelles sur l’ensemble de son patrimoine personnel (hors résidence principale) et il ne peut pas déduire ses frais professionnels (investissement matériel, location d’un local professionnel, etc.).
Besoin de plus de détails ? Notre comparatif auto-entreprise et société, vous aidera à y voir encore plus clair.
Les sociétés unipersonnelles
D’autres formes juridiques sont particulièrement adaptées au lancement d’une activité de voyance. Il s’agit des sociétés unipersonnelles comme :
La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU)
Constituée d’un seul et unique associé, elle nécessite la rédaction de statuts et la constitution d’un capital social (qui peut toutefois n’être que de 1 €). Comme toute société, elle a l’avantage de protéger le patrimoine personnel de l’entrepreneur. L’associé n’est engagé envers les tiers qu’à hauteur de son apport dans la société. En termes de fiscalité, la SASU est soumise par défaut au régime de l’impôt sur les sociétés, mais peut opter pour l’impôt sur le revenu pour une période maximale de cinq ans. Le président-associé de la SASU bénéficie par ailleurs du statut d’assimilé salarié, qui lui offre une meilleure protection sociale que le classique Travailleur Non Salarié (TNS).
L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL)
De la même manière que la SASU, l’entrepreneur doit rédiger des statuts et constituer un capital social. L’EURL est en revanche soumise par défaut à l’impôt sur le revenu. Il est néanmoins possible de passer à l’impôt sur les sociétés pour une période maximale de cinq ans. Le dirigeant de l’EURL est affilié au régime des indépendants en tant que travailleur non salarié : sa couverture sociale est basique, mais il paie en conséquence moins de cotisations sociales.
Si vous souhaitez vous associer, à terme, avec d’autres professionnels pour créer par exemple un centre de voyance, vous pourrez faire évoluer votre SASU en SAS ou votre EURL en SARL. Les formalités sont simplifiées.
Pour en savoir plus, vous pouvez vous reporter à notre comparatif sur les SASU et les EURL.
Quels sont les autres points clés pour bien démarrer son activité ?
Choisir votre lieu d’exercice
Lorsqu’on démarre son activité, il n’est pas toujours facile de financer un local professionnel, car les revenus sont encore trop incertains. Il est alors possible de faire le choix d’exercer, dans un premier temps, en se rendant au domicile des clients. Cela permet de prendre le temps de disposer d’un niveau de ressources suffisant pour s’installer en cabinet.
Si cela est possible, vous pouvez également organiser votre activité à votre domicile en aménageant un local spécifique.
Si vous avez la chance de disposer d’un local professionnel indépendant dès le début de votre activité, il vous faudra veiller à sa conformité avec la loi relative à l’accessibilité des personnes handicapées. Votre local est, en effet, considéré comme un établissement recevant du public (ERP).
Enfin, si aucune de ses options ne vous convient ou n’est envisageable, vous pouvez choisir de commencer votre métier de voyant sur Internet en proposant des consultations virtuelles. Cela vous permet de pratiquer sans engager de frais importants, mais vous devrez adapter votre stratégie de communication en conséquence.
Pensez à vous assurer ! Que vous exerciez à votre domicile ou dans un lieu extérieur, il est essentiel de souscrire une assurance multirisque professionnelle pour vous prémunir en cas d’événements accidentels.
Se faire connaître
Pour capter une clientèle, vous pouvez également :
créer un site internet attrayant pour vous présenter et expliquer votre pratique professionnelle
écrire quelques articles de blog sur la voyance pour vous placer en tant qu’expert ;
Être présent sur les forums spécialisés
Être référencé dans les annuaires de voyance, en particulier sur Internet mais encore dans des livres qui traitent de la profession
faire de la publicité autour de vous en distribuant vos cartes de visite dans des boutiques ésotériques ou des espaces bien-être (exemple : « Madame Sophia, voyante de mère en fille vous reçoit dès 9 h dans ses locaux »)
fréquenter les salons professionnels et grand public en rapport avec votre activité ;
Organiser des séances d’initiation à la voyance, au tarot ou à l’astrologie, en fonction de votre spécialité. L’objectif est de permettre à votre public d’appréhender ces arts divinatoires pas toujours connus.
inviter vos clients à vous recommander. Le bouche-à-oreille est particulièrement crucial dans votre profession !
N’hésitez pas à adhérer à l’INAD Pro et à l’indiquer sur votre site internet. C’est un gage de sérieux et cela rassurera votre clientèle sur votre professionnalisme.
Déterminer sa grille de tarifs
Vous êtes libre de fixer le montant de vos consultations. De manière générale, le prix d’une consultation en cabinet varie entre 50 et 80 euros. Vous pouvez proposer des tarifs moindres pour une consultation à distance selon les arts divinatoires proposés. Il est également possible de prévoir différents montants en fonction de la durée et du format de la consultation. L’essentiel est de les afficher, de manière claire et non équivoque, dans la salle d’attente de votre local ou sur votre site internet.
Vous savez à présent tout ce qu’il faut avoir en tête pour créer votre société de voyance !
Si vous souhaitez être accompagné dans la création de votre société, n’hésitez pas, Simplitoo prend en charge ces démarches de A à Z !